L E O F A N Z I N E O Q U I O M E T O L A O C U L T U R E O E N O S A C H E T S

24.8.09

RDR 09 : les concerts



TEA @ LA ROUTE DU ROCK 2009

La Route Du Rock, d'abord, c'est les affiches placardées un peu partout sur les murs des villes de l'ouest avec des noms qui font rêver : un coup c'est Franz Ferdinand et Belle &Sebastian, l'autre c'est Sonic Youth et LCD Soundsystem.
Alors mince, cette année, c'était décidé, la Route Du Rock, ce ne serait pas que des affiches : on irait en vrai, là-bas, à Saint-Malo, au Fort de Saint-Père.
Et on l'a fait. Donc vous aurez droit dans la semaine à venir à des articles sur ce chouette week-end des 14,15,16 août.
On commence dès maintenant avec une review express, et par ordre alphabétique s'il vous plaît, des concerts.

A Place To Bury Strangers ont joué juste après My Bloody Valentine et ont donc porté le coup fatal à nos oreilles. Dommage que derrière le boucan on n'entende pas la voix. "Le groupe qui joue le plus fort de New York" d'accord, on te croit maintenant. Par contre, il commence à se faire tard, on va dormir, parce que vous nous avez achevés les gars.

Autokratz Votre premier réflexe à la vue du chanteur-dracula-squelette-chauve-et-qui-saute-partout-en-plus : vous demander "C'est quoi ces types ?". Sauf que dix minutes plus tard, on vous surprend à danser comme des dératés et à adorer le gros son balancé par les deux compères. Et on vous comprend. Anecdote : le Squelette chantant s'est payé un petit tour dans le public et on lui a volé son micro (une astuce pour le faire taire peut être).


Andrew Bird est un oiseau assez charmant même s'il a tendance à siffler un peu trop souvent. Ca donne surtout un concert plus qu'appréciable pour commencer la dernière soirée du festival, à écouter assis tout en gardant un oeil sur la scène.

Crystal Stilts : on avait hâte de les voir car leur album est une merveille (surtout quand on aime Joy Division). Mais malheureusement, en concert, c'est plutôt décevant, pas marquant en tous cas. En même temps, quelle idée de les programmer si tôt ! Alors on va préférer réécouter à la maison Alight Of Light, dont on ne se lasse toujours pas.

Deerhunter : Eux aussi, on les attendait au tournant et eux aussi ont quelque peu déçu. Peu voire pas de communication avec le public, une heure de passage trop avancée, et la cruelle absence d"Agoraphobia" dans la set list. Mais leurs chansons sont très bonnes, et ils ont des têtes attachantes, donc ça compense.

Gang Gang Dance : Commencer par un gros foutoir de batteries pendant plus d'un quart d'heure, c'est pas sympa pour le public. Une chanteuse dont on n'entend pas la voix, c'est pas top. Et c'est encore pire quand on l'entend, en fait. Et quand tout cela dure plus d'une heure, c'est juste insupportable.

Grizzly Bear, groupe très attendu, a livré un concert propre, joué ses morceaux parfaits, parlé avec le public... La maîtresse mettrait 10 sur 10.

The Horrors sont des vilains qui ont annulé leur venue au festival quelques jours avant seulement (le chanteur Faris Badwan serait malade, il préférerait se ménager, blahblahblah...), de quoi nous faire pleurer tant on les attendait avec impatience. On aurait bien été jusqu'à Saint-Malo seulement pour eux. Des malins ont poussé le vice jusqu'à passer "Sea Within A Sea", entre deux concerts. "Ca c'est le groupe qu'on n'entendra pas ce soir", "Ça me fait vraiment chier qu'ils aient annulé"... Nous aussi tu sais.

The Kills où le concert qui divise pas mal de monde. VV est malade, mais joue quand même (dans les dents Faris), c'est gentil de sa part. Mais franchement, on a vu mieux (cf Les Eurocks). Et puis un problème technique et voilà "No Wow" amputé : no fun. Il n'empêche que cela reste les Kills, que les Kills on aime, et que donc on remue sec du derrière pendant leur court set. Au fait, leurs set lists, c'est comme les bottes de VV : elles ne changent presque jamais d'un concert à l'autre.

My Bloody Valentine : dingue. Voilà le mot. On entendra le lendemain : "Putain, le bruit bizarre de la fin il a duré vachement longtemps !", "Ouais, genre vingt minutes, truc de ouf". C'est vrai que vendredi, tous les bouchons d'oreilles sont partis comme des petits pains au chocolat. Nous, on a aimé le concert, d'autres pas du tout... Pour ce genre de concert, les avis sont forcément très différents. En tout cas, l'expérience "aux limites de l'écoutable" aura scotché tout le monde et alimentera les conversations pour au moins les deux jours restants.

Peaches avait dit en conférence de presse un peu plus tôt dans la soirée qu'elle en avait vraiment marre qu'on ne l'assimile qu'à de la provoc. Sauf que son set n'est qu'un ensemble de provocation, d'extravagances... Tant mieux remarquez, c'est ce que le public veut. C'est du show, c'est palpitant, crade, coloré, bien mis en scène, et on n'est pas prêts d'oublier un truc pareil.

Simian Mobile Disco : Leur physique de geeks anglais inoffensifs peut faire sourire; sauf qu'une fois qu'ils allument le son, c'est une véritable machine à faire danser qui s'emballe, et ce serait stupide de résister à leurs petites pépites éléctro ("It's The Beat" reste quand même notre préférée, mais les morceaux du nouvel album aussi se drébrouillent pas mal). Un très bon concert, vraiment.

Telepathe : Le duo a été programmé l'après-midi à l'auditorium du Palais du Grand Large et c'est du gachis que de rester assis sur les gros fauteuils rembourrés quand on serait tellement mieux à se dandiner pendant leur set, très réussi par ailleurs mais beaucoup beaucoup trop court.

Tortoise, certains y vouent un culte. Nous, on se contentera d'apprécier leurs expérimentations, mais de loin, en mangeant une galette bretonne (Tortoise et les galettes font bon ménage, c'est dit). Car le spectacle en lui-même ne vaut pas vraiment le coup d'oeil.