L E O F A N Z I N E O Q U I O M E T O L A O C U L T U R E O E N O S A C H E T S

10.4.11

Crystal Noir


Crystal Stilts
In Love With Oblivion 

Fin 2008, un groupe de Brooklyn répondant au doux nom de Crystal Stilts nous pondait un premier album (Alight Of Night) de noise-pop-psyche-etc aussi crépusculaire que réussi. Et si la bande se révélait décevante en concert (ou du moins à celui de La Route Du Rock), des morceaux comme "The Dazzled" ou "Crystal Stilts" continuaient d'occuper une place de choix dans les bibliothèques numériques.  

Les Américains à l'allure de membres du Velvet sortent enfin leur deuxième LP qui, comme son prédécesseur, semble tout droit venu d'une cave. Il a une belle pochette et un joli nom qui annonce la couleur à lui seul : In Love With Oblivion

Pas besoin d'avoir fait des études poussées de musicologie pour comprendre dès la première écoute que Les Echelles De Crystal n'ont rien changé ou presque : des claviers 60s comme on en voit à foison dans les caves bordelaises en ce moment, une voix caverneuse au possible qui nous fait penser malgré nous à Joy Division, une rythmique répétitive, des guitares menaçantes, et un tambourin quasi-omniprésent et qui sonne comme des clochettes.  

Ecouter In Love With Oblivion, c'est passer quarante-cinq minutes dans les ténèbres, sans sourire une seconde, en se sentant oppressé parfois. Le genre de musique à proscrire en cas de dépression. La grande majorité du disque est réussie, en particulier les morceaux "Sycamore Tree", parfait en introduction, l'abyssal "Alien Rivers", le presque joyeux "Half A Moon", "Recarious Stair" et "Prometheus At Large". Dommage, l'ensemble est assez répétitif et devient lassant si on l'écoute plus d'une fois dans son intégralité. Manque de luminosité et d'oxygène peut être, et des morceaux moins évidents que sur le premier album. A trop vouloir bien faire, les Crystal Stilts livrent un album difficile à digérer, mais qu'on écoutera par bribes avec un grand plaisir, à défaut de joie. 

"Sycamore Tree"

"Alien Rivers"